Une nouvelle année apporte son lot de changements fiscaux, et les propriétaires ne seront pas épargnés. En 2025, la taxe foncière connaîtra une nouvelle augmentation, bien que moins brutale que les années précédentes. Mais à combien faut-il s’attendre ? Et surtout, comment cette hausse est-elle calculée ?
Une taxe en constante augmentation
Chaque année, les propriétaires se préparent à voir leur taxe foncière augmenter, et 2025 ne fera pas exception. Cet impôt, dû par tous les détenteurs de biens immobiliers, a subi de fortes hausses ces dernières années. En 2023, la hausse a été spectaculaire avec une augmentation minimale de 7,1 %, rendant la note plus salée que jamais. En 2024, bien que plus modérée, l’augmentation s’est élevée à 3,9 %.
Pourquoi une telle évolution ? La réponse réside principalement dans l’inflation. L’augmentation des valeurs locatives cadastrales, qui servent de base au calcul de la taxe, est directement liée à la hausse des prix, comme l’explique Impots.gouv. Lorsque l’inflation grimpe, la taxe foncière suit la même tendance, impactant ainsi les finances des propriétaires. Malgré un ralentissement de l’inflation, cette tendance haussière persiste d’année en année.
Taxe foncière : quel impact en 2025 ?
Cette année, la hausse sera plus contenue. D’après les estimations, la revalorisation des bases locatives sera fixée à 1,7 % seulement, grâce à une inflation plus stable en novembre 2024. Cela signifie une augmentation bien plus modérée qu’en 2023 et 2024, mais qui reste une charge supplémentaire pour les ménages. Cette hausse reste toutefois cumulative, ce qui signifie que les propriétaires continuent d’accumuler des augmentations successives.
En moyenne, cette revalorisation représentera une hausse d’environ 10 euros sur la facture des propriétaires. Prenons quelques exemples concrets pour mieux visualiser l’impact de cette augmentation :
Montant en 2024 | Montant en 2025 | Augmentation |
---|---|---|
500 € | 508,24 € | +8,24 € |
1 500 € | 1 525,50 € | +25,50 € |
Bien que plus douce que les années précédentes, cette hausse vient s’ajouter à une tendance globale d’augmentation des charges pour les propriétaires.
Des différences selon les communes
Attention, la hausse nationale de 1,7 % n’est qu’un élément du calcul. Chaque commune a la possibilité d’ajuster ses taux d’imposition, ce qui peut faire varier considérablement la note finale. En effet, certaines municipalités choisissent d’augmenter leur part communale, rendant la hausse bien plus marquée selon les localités.
En 2024, certaines villes ont connu de fortes augmentations, rendant la charge fiscale encore plus lourde pour leurs habitants. Par exemple, Nice a vu sa part communale bondir de 19,2 %, une augmentation conséquente pour les propriétaires locaux. À Montreuil-sous-Bois, la hausse a été plus modérée, mais tout de même significative, avec 5 % d’augmentation sur la taxe foncière.
Pour 2025, les municipalités ont jusqu’au 15 avril pour fixer leurs nouveaux taux. Cela signifie que certaines villes pourraient décider d’appliquer des hausses supplémentaires, rendant la facture finale bien plus élevée que la revalorisation nationale. Il faudra donc attendre l’été pour recevoir son avis d’imposition et connaître précisément le montant à payer.
D’ici là, il est recommandé aux propriétaires d’anticiper cette augmentation et d’inclure cette charge supplémentaire dans leur budget. Les grandes villes, en particulier, risquent d’être les plus touchées par ces ajustements fiscaux.