Avec l’arrivée de 2025, certains salariés risquent de constater une baisse de leur salaire net. En cause, trois changements majeurs qui impactent directement leur fiche de paie. Entre hausse des cotisations, ajustements fiscaux et modifications des remboursements de frais, ces évolutions pourraient peser sur le pouvoir d’achat.
Une mutuelle d’entreprise plus chère
Depuis 2016, les entreprises sont tenues de proposer une mutuelle obligatoire à leurs salariés, avec une répartition des cotisations entre employeur et employé. Toutefois, en 2025, ces cotisations vont augmenter en moyenne de 6 %, une hausse qui se répercute directement sur la part salariale.
Par exemple, un salarié qui payait 20 euros par mois en 2024 devra désormais débourser environ 21,20 euros. Cela représente une charge annuelle supplémentaire d’environ 15 euros. Si cette augmentation peut sembler modeste, elle s’ajoute à d’autres prélèvements qui réduisent progressivement le salaire net.
Les mutuelles justifient cette hausse par l’augmentation des dépenses de santé et la montée des tarifs des consultations médicales. En conséquence, cette ligne de la fiche de paie sera plus coûteuse pour les salariés en 2025.
Un ajustement du prélèvement à la source
Le prélèvement à la source continue d’impacter les fiches de paie en fonction de l’évolution des revenus et des déclarations fiscales. Chaque année, l’administration fiscale applique un taux de prélèvement basé sur les revenus de l’année précédente.
Année | Taux appliqué |
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2024 | Taux personnalisé basé sur déclaration |
2025 | Taux recalculé par défaut |
Les salariés ayant modifié leur taux en 2024 doivent savoir que cet ajustement a expiré au 31 décembre. Dès janvier 2025, un nouveau taux basé sur les revenus de l’année précédente s’applique, et il peut être plus élevé si les revenus ont augmenté ou si certains changements fiscaux n’ont pas été signalés.
Pour éviter une diminution brutale du salaire net, il est recommandé de vérifier son taux de prélèvement sur impots.gouv.fr et, si nécessaire, de le modifier en fonction de sa situation actuelle.
Salariés : un remboursement des transports revu à la baisse
Jusqu’à présent, les employeurs pouvaient rembourser jusqu’à 75 % des abonnements de transport en commun de leurs salariés. Cependant, une nouvelle réglementation entrée en vigueur en janvier 2025 a abaissé ce plafond à 50 %.
Prenons l’exemple du Pass Navigo en Île-de-France, dont le tarif mensuel est de 88,80 euros. En 2024, un employeur pouvait rembourser jusqu’à 66,60 euros, laissant seulement 22,20 euros à la charge du salarié. En 2025, cette participation maximale tombe à 44,40 euros, obligeant le salarié à assumer une dépense supplémentaire de 22,20 euros chaque mois.
Sur une année, cette réduction du remboursement représente un surcoût de plus de 250 euros pour les salariés utilisant quotidiennement les transports en commun. Une charge supplémentaire qui s’ajoute à l’inflation et aux autres évolutions impactant les revenus des travailleurs en 2025.