Combien faut-il gagner pour faire partie de la classe moyenne en 2025 ? L’Observatoire des inégalités vient de répondre à cette question avec des chiffres précis. Si l’idée de “classe moyenne” reste floue pour beaucoup, elle repose en réalité sur des critères bien définis. Voici ce qu’il faut savoir sur le salaire classe moyenne 2025.
Salaire classe moyenne 2025 : des seuils variables selon les foyers
Pour déterminer l’appartenance à la classe moyenne, il ne suffit pas de regarder un salaire brut isolé. La composition du foyer, le lieu de résidence et le niveau de vie global entrent aussi en jeu. L’Observatoire des inégalités situe cette classe sociale entre les 30 % les moins aisés et les 20 % les plus riches de la population.
En 2025, le salaire classe moyenne pour une personne seule s’étend entre 1 600 € et 2 900 € par mois. En dessous de 1 000 €, on tombe sous le seuil de pauvreté, et au-delà de 2 900 €, on commence à parler de niveau de vie aisé.
Pour un couple sans enfant, le revenu mensuel à deux doit se situer entre 2 400 € et 4 400 € pour appartenir à cette classe. Avec des enfants, notamment deux adolescents, la barre monte : entre 4 000 € et 7 400 € par mois, selon l’étude. En dessous de 2 500 €, le foyer est considéré comme en situation précaire ; au-delà de 10 100 €, il entre dans la catégorie des foyers aisés.
Le poids du logement et des charges fixes dans l’équation
La simple analyse des revenus ne suffit plus. Le coût du logement, surtout en zones urbaines, absorbe une part importante du budget familial. Un foyer gagnant 3 000 € à Paris ne vivra pas comme un foyer gagnant autant en province. C’est pourquoi le lieu de vie influence fortement le ressenti du niveau de vie.
À cela s’ajoute l’endettement croissant des ménages, les dépenses contraintes, et parfois l’absence de patrimoine. De nombreux foyers dits « moyens » se retrouvent aujourd’hui fragilisés, même s’ils remplissent les critères de revenus.
Le salaire classe moyenne 2025 ne garantit donc pas la stabilité. Les ménages peuvent appartenir à cette catégorie sur le papier, mais se sentir proches de la précarité à cause d’un contexte économique tendu et de charges fixes qui ne cessent d’augmenter.
Une classe en mutation permanente
La classe moyenne française n’est plus un socle aussi stable qu’auparavant. L’espoir d’une ascension sociale par le travail ou l’éducation, autrefois moteur du système, s’essouffle chez les nouvelles générations. La mobilité sociale se ralentit et les perspectives semblent plus incertaines.
Le concept même de classe moyenne évolue. Il ne suffit plus d’avoir un emploi stable pour s’y sentir intégré. Le patrimoine, les aides familiales, le niveau de diplôme et la stabilité professionnelle sont autant de facteurs qui redessinent les contours de cette classe.
Si la classe moyenne subsiste, ses repères traditionnels se brouillent. Le salaire classe moyenne 2025 donne une estimation utile, mais il ne dit pas tout des réalités sociales vécues par les Français aujourd’hui.