Depuis le mois d’avril, plusieurs prestations versées par France Travail ont connu une revalorisation discrète, passée inaperçue pour bon nombre de bénéficiaires. Ce réajustement, basé sur l’évolution annuelle des prix à la consommation, ne concerne qu’une partie ciblée des aides. Pourtant, ses effets se font déjà sentir sur les virements reçus début mai.
Qui est concerné par cette revalorisation France Travail ?
Contrairement à ce que certains pourraient penser, toutes les prestations versées par France Travail n’ont pas été réévaluées. Les allocations soumises à barème fixe, comme l’ARE, n’ont pas été modifiées. En revanche, les aides historiques encore en vigueur ont bien vu leur montant évoluer, selon l’indice des prix entre février 2024 et janvier 2025.
Sont concernées : l’allocation spécifique de solidarité (ASS), l’allocation équivalent retraite (AER) et l’allocation temporaire d’attente (ATA). Ces dispositifs, fermés aux nouvelles inscriptions mais toujours versés à certains anciens allocataires, ont bénéficié d’une hausse de 1,7 %.
La mesure reflète la volonté d’adapter le système aux réalités économiques, même si elle touche un nombre limité de personnes aujourd’hui.
Quels sont les nouveaux montants des allocations concernées ?
La revalorisation France Travail porte le montant journalier de l’ASS à 19,33 €, contre 19,01 € auparavant, soit environ 579,90 € mensuels. Cette aide est destinée aux personnes en fin de droits, sous conditions de ressources et d’ancienneté professionnelle. Près de 250 000 bénéficiaires sont concernés selon la Drees.
L’AER, réservée à ceux qui approchent l’âge de la retraite sans avoir validé suffisamment de trimestres, atteint désormais 41,79 € par jour. Quant à l’ATA, versée à certains demandeurs d’emploi en situation précaire, elle passe à 13,62 € par jour.
Ces hausses, bien que modestes, traduisent un ajustement indispensable pour préserver un minimum de pouvoir d’achat, notamment pour les profils les plus fragiles.
À quoi faut-il s’attendre pour la suite des versements France Travail ?
Ces revalorisations ne modifient pas les critères d’attribution ni la durée des aides. L’ASS reste accessible aux demandeurs d’emploi ayant cotisé au moins cinq ans durant la décennie précédant leur perte d’emploi. Les plafonds de ressources demeurent inchangés : 1 330,70 € pour une personne seule, 2 091,10 € pour un couple.
Pour les personnes concernées, il est recommandé de vérifier régulièrement leur espace personnel afin de suivre les montants perçus. Même sans communication officielle, les ajustements sont appliqués automatiquement, selon les données connues de France Travail.
Dans un contexte d’inflation persistante, ces revalorisations ponctuelles confirment que certains mécanismes continuent à jouer leur rôle d’amortisseur social, même à bas bruit.
