Le refus compteur Linky coûtera bientôt cher à des millions de Français. À compter d’août prochain, une pénalité financière touchera les foyers ayant refusé l’installation de ce compteur intelligent. Une décision de la Commission de Régulation de l’Énergie qui marque une nouvelle étape dans la généralisation du dispositif et dans la gestion des réseaux électriques en France.
Une mesure confirmée et des coûts qui s’alourdissent
La Commission de Régulation de l’Énergie a confirmé qu’environ 2,1 millions de foyers devront s’acquitter d’une majoration de 6,48 € par mois, soit près de 78 € par an. Ce montant vise à couvrir les frais liés à la gestion des anciens compteurs encore en usage. Enedis justifie cette mesure par la nécessité d’envoyer des agents pour effectuer des relevés manuels.
À ces 78 € peuvent s’ajouter 4,14 € mensuels supplémentaires si l’accès au compteur est refusé, portant la pénalité totale à 127 euros par an. Le gestionnaire du réseau considère que cette somme reflète le coût réel du maintien d’une infrastructure obsolète, incompatible avec les objectifs de modernisation énergétique.
Ce montant n’est pas symbolique. Pour de nombreux foyers, il représente une charge annuelle non négligeable, dans un contexte de hausse générale du coût de la vie et de tensions sur le pouvoir d’achat.
Refus compteur Linky : des avantages ignorés par certains
Le refus compteur Linky reste une position marginale, mais persistante, malgré les nombreux avantages mis en avant par Enedis et les pouvoirs publics. Le compteur intelligent permet un suivi précis de la consommation d’électricité, en temps réel. Cela aide à identifier les appareils énergivores et à mieux maîtriser ses dépenses.
Autre atout majeur : la détection automatique des pannes. Le système peut alerter directement le gestionnaire en cas d’anomalie, ce qui accélère les interventions et réduit la durée des coupures, notamment en hiver. Ce service est particulièrement précieux pour les foyers vulnérables.
Enfin, la facturation devient plus transparente. Les données transmises permettent une évaluation exacte de la consommation réelle, évitant ainsi les surprises liées aux estimations. Cette précision renforce la confiance entre clients et fournisseurs.
Quelles options pour ceux qui s’opposent toujours ?
Une question revient souvent : quelles alternatives pour les ménages qui refusent encore le compteur Linky ? À ce jour, la solution la plus simple reste d’accepter l’installation gratuite du dispositif. Cela permet d’éviter les pénalités et de bénéficier de services modernes sans frais supplémentaires.
Certains persistent cependant dans leur opposition, invoquant des craintes sur les ondes électromagnétiques ou la gestion des données personnelles. Pourtant, 90 % des foyers équipés ne rapportent aucune difficulté, selon les associations de consommateurs. Les inquiétudes initiales ont largement diminué depuis 2015.
La date du 1er août représente donc un tournant. Les foyers encore réticents devront assumer une décision à la fois personnelle et budgétaire, dans un contexte où la modernisation du réseau devient un enjeu collectif. Les autorités encouragent chacun à reconsidérer sa position, en s’appuyant sur l’expérience désormais bien établie des usagers déjà équipés.