Pénurie d’œufs en supermarché ? Voici pourquoi Leclerc, Carrefour et Lidl sont touchés

Depuis quelques semaines, les rayons des supermarchés sont étrangement vides… et une possible pénurie d’œufs inquiète les consommateurs. Leclerc, Lidl, Carrefour, Super U : toutes les enseignes constatent le même phénomène. Mais s’agit-il vraiment d’une rupture de stock ou d’un simple déséquilibre temporaire ? La demande explose, la filière s’adapte, et certains signes venus de l’étranger amplifient la tension. On vous explique tout.

Pénurie d’œufs ou simple tension sur le marché ?

Ce n’est pas une véritable pénurie d’œufs, assurent les professionnels. Alice Richard, directrice du CNPO, parle plutôt de forte tension sur le marché. Autrement dit, la production suit encore, mais elle ne suffit plus à répondre à une demande qui a bondi de 4 % en deux ans.

Face à la flambée des prix de la viande, de nombreux Français se tournent vers l’œuf, une source de protéines peu coûteuse. Mais les conditionneurs ont du mal à suivre le rythme, et les rayons des supermarchés peinent à se remplir au bon moment.

Ce phénomène s’explique donc par un décalage logistique, et non par une rupture de production. Selon le CNPO, les élevages français restent performants, et la situation devrait s’équilibrer progressivement.

La France épargnée par la grippe aviaire

Si la pénurie d’œufs est bien réelle aux États-Unis, à cause de la grippe aviaire, la France a été largement épargnée. La vaccination des canards a permis de limiter l’impact de la maladie, avec seulement deux cas isolés cet hiver chez les poules pondeuses.

Mais les images de rayons vides aux États-Unis ont eu un effet psychologique. Comme pendant les confinements, les consommateurs français ont commencé à acheter plus d’œufs par précaution, ce qui a accentué la tension.

Ce comportement anticipatif, ajouté à une demande déjà élevée, a pu saturer les capacités d’approvisionnement en magasin, même si la production reste solide.

Des élevages en pleine transition

La filière œuf s’est engagée dans une transformation importante : 90 % des poules devront bientôt être élevées hors cage. Ce changement, bénéfique pour le bien-être animal, ralentit temporairement l’augmentation de la production.

Les investissements sont lourds, les délais longs. Mais cela ne provoquera pas de flambée des prix en magasin, rassure Alice Richard. Grâce aux contrats passés entre producteurs et distributeurs, les tarifs restent relativement stables pour les œufs coquilles.

En revanche, la restauration et l’industrie agroalimentaire ressentent davantage l’impact, avec des hausses de prix notables. Pour les consommateurs, le plus gros défi reste donc de trouver leurs œufs préférés au bon moment, sans céder à la panique.

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