Une nouvelle taxe venue de Bruxelles pourrait bientôt frapper directement le portefeuille de millions d’automobilistes. Derrière cette décision, l’objectif est de renforcer la lutte contre les émissions polluantes, mais les conséquences seront très concrètes pour les foyers. Alors que le pouvoir d’achat reste une préoccupation majeure, cette mesure s’annonce comme une nouvelle source de tension sociale.
Une taxe climatique qui alourdit les factures
L’Union européenne prévoit de lancer un nouveau dispositif baptisé ETS2, qui étendra le marché carbone actuel aux carburants. Les distributeurs devront acheter des quotas d’émissions de CO₂ pour chaque litre vendu. Ces frais supplémentaires seront répercutés sur le prix payé à la pompe.
Dès 2027, les automobilistes verront une hausse estimée entre 10 % et 11 %, ce qui représente environ 15 centimes par litre. Un plein de 50 litres coûtera près de 11,50 € de plus, et les gros rouleurs pourraient débourser plus de 500 € supplémentaires par an. Ce surcoût s’ajoute à une série d’autres hausses déjà en vigueur depuis 2024.
L’intégration de biocarburants dans les carburants classiques, par exemple, entraîne déjà 5,8 centimes par litre en plus. Cela montre à quel point la fiscalité verte devient omniprésente.
Nouvelle taxe européenne sur les carburants : une addition qui s’alourdit
L’ETS2 n’est pas la seule mesure qui inquiète. Les certificats d’économie d’énergie (CEE), qui pèsent aujourd’hui 8 centimes par litre, pourraient doubler dans les années à venir. Certaines projections parlent même d’une hausse à 16 centimes d’ici 2030.
Au total, en cumulant l’ETS2, les CEE et les coûts liés aux biocarburants, les automobilistes pourraient subir une augmentation de 23 centimes par litre. Ce niveau rappelle celui de 2018, au moment de la crise des Gilets jaunes, déclenchée par une hausse similaire.
Cette inflation énergétique touche de plein fouet les foyers les plus vulnérables. Les zones rurales, qui dépendent largement de la voiture, seront parmi les plus affectées.
Le pouvoir d’achat, encore en danger
D’après l’UFC-Que Choisir, l’application de l’ETS2 pourrait faire grimper les dépenses énergétiques de 650 € par an pour un ménage moyen. Ce montant vient s’ajouter aux hausses des assurances, des péages, ou encore du coût de la vie quotidienne.
Face à cela, de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer un manque d’alternatives accessibles. Sans aides ciblées ou solutions abordables pour se déplacer autrement, la transition énergétique pourrait aggraver les inégalités sociales.