La Fifa misait sur une affluence exceptionnelle pour cette nouvelle édition du tournoi, mais les chiffres déçoivent. Malgré une forte mobilisation des supporters argentins à Miami, la majorité des stades peinent à se remplir. Pour tenter d’inverser la tendance, l’organisation a investi des dizaines de millions dans une vaste campagne promotionnelle. Pourtant, la réalité reste cruelle : l’échec d’affluence fragilise la stratégie et ternit l’image de la compétition. La question des stades vides devient un enjeu majeur pour la Fifa.
Des tribunes désertées malgré des promesses optimistes
La rencontre entre Boca Juniors et Benfica a offert un spectacle rare avec plus de 40 000 supporters argentins en liesse. Le stade de Miami s’est transformé en réplique de la Bombonera, dans une ambiance survoltée. Mais cet enthousiasme n’a pas été observé dans les autres villes hôtes, où les places sont restées largement inoccupées.
À Atlanta, seuls 22 000 spectateurs ont assisté au match entre Chelsea et le Los Angeles FC dans une enceinte de 71 000 places. Les affiches suivantes, comme celles impliquant Ulsan ou Al Aïn, ne suscitent pas davantage d’intérêt. La promesse de stades pleins semble de plus en plus difficile à tenir pour la Fifa.
L’écart entre les prévisions officielles et la réalité interroge. Gianni Infantino annonçait une affluence record et une atmosphère électrique. Or, le manque d’adhésion du public remet en cause cette ambition. La communication de l’organisation se heurte à une désaffection manifeste.
Une opération de communication coûteuse mais peu efficace
Face à ce constat, la Fifa a investi près de 42 millions d’euros pour tenter de remplir les gradins. L’objectif était clair : mobiliser un public international via les réseaux sociaux. Des influenceurs venus de tous horizons ont été sollicités, du journaliste sportif au vulgarisateur scientifique, en passant par un influenceur culinaire.
Cette stratégie d’influence s’est accompagnée de campagnes publicitaires classiques. Des panneaux géants ont été installés sur les grands axes routiers dans plusieurs villes américaines. Mais malgré cette visibilité accrue, les retombées restent très limitées sur le terrain.
Pour stimuler les ventes, la Fifa a également revu à la baisse les prix de milliers de billets. Certains sont passés de 301 euros à seulement 47,50 euros. Des initiatives ciblées ont été menées pour attirer étudiants et retraités. Le recours à ces solutions témoigne d’une urgence à remplir les enceintes.
Fifa stades vides : les raisons profondes du désintérêt du public
Pourquoi ces stades vides malgré une affiche prestigieuse ? L’une des raisons évoquées est la faible notoriété du tournoi dans sa nouvelle formule. Le public américain, plus habitué aux grands événements locaux, peine à s’enthousiasmer pour cette compétition encore floue dans ses enjeux.
Le format de la Coupe du monde des clubs, bien que remanié, reste complexe pour de nombreux spectateurs. Le manque de rivalités historiques, combiné à un calendrier estival peu favorable, freine l’engouement. Les supporters recherchent une tension sportive qui semble absente de ce tournoi.
La communication déployée par la Fifa apparaît également mal ciblée. Miser sur des influenceurs généralistes pour vendre une compétition footballistique interroge. Le public du ballon rond attend davantage d’authenticité et de passion que des campagnes marketing impersonnelles.
