Alors que les consommateurs français espéraient une baisse durable de leur facture d’électricité, une nouvelle taxe de l’électricité risque de gâcher cette bonne nouvelle. Malgré une diminution annoncée des tarifs réglementés pour 2025, l’augmentation d’un prélèvement incontournable vient réduire cet avantage. Un coup dur pour des millions de foyers déjà éprouvés par la crise énergétique.
Une baisse pour 24 millions de foyers
À partir du 1er février 2025, environ 24 millions de foyers français verront leur facture d’électricité allégée. Cette baisse concerne principalement les abonnés au tarif réglementé de vente (TRV) d’EDF, qui bénéficieront d’une réduction estimée entre 11 et 12 % grâce à la chute des prix du kilowattheure sur le marché.
Selon Le Journal du Net, cette diminution représente une économie moyenne de 135 euros par an pour un ménage standard. Après deux années marquées par une hausse cumulée de 44 %, cette baisse offre enfin un répit aux consommateurs.
Toutefois, cette réjouissance risque d’être de courte durée. En effet, bien que la réduction du tarif réglementé soit bénéfique, une augmentation programmée des taxes vient en annuler une grande partie, laissant les ménages avec une facture finale bien moins avantageuse qu’espéré.
Une taxe incontournable de l’électricité
Le TURPE (Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics d’Électricité) est une taxe essentielle mais souvent méconnue, représentant près de 30 % du montant total des factures d’électricité. Ce prélèvement finance l’acheminement de l’énergie depuis les centrales jusqu’aux foyers, un service assuré par des gestionnaires comme RTE et Enedis.
En 2025, cette taxe subira deux augmentations majeures. La première, dès le 1er février, augmentera de 4,8 %, ajoutant environ 10 euros par an à la facture d’un ménage moyen. Une seconde hausse plus conséquente de 10 % interviendra le 1er août, portant l’augmentation annuelle à environ 41 euros supplémentaires. Ces hausses cumulées risquent de grignoter une bonne partie des économies réalisées grâce à la baisse des tarifs.
Pourquoi ces hausses pour l’électricité ?
L’augmentation du TURPE s’explique par la nécessité de moderniser et renforcer les infrastructures électriques françaises. Les gestionnaires de réseaux, RTE et Enedis, doivent faire face aux défis de la transition énergétique et aux besoins croissants en électricité.
RTE a ainsi demandé une hausse de 12,2 % de son tarif, tandis qu’Enedis a sollicité une augmentation de 18,9 %. Ces fonds serviront à financer la modernisation des lignes électriques, l’installation de nouveaux équipements et l’adaptation aux nouvelles technologies.
Pour limiter l’impact sur les consommateurs, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a décidé de plafonner ces hausses à environ 10 % en moyenne. Cette mesure vise à concilier les exigences financières des gestionnaires et le pouvoir d’achat des ménages, bien que ces derniers risquent tout de même de voir leur facture d’électricité rester élevée malgré la baisse des prix du marché.