Depuis quelque temps, une rumeur persistante affole les réseaux : la Banque centrale européenne (BCE) imposerait bientôt une limitation des comptes courants à 3 000 euros. En cause, l’arrivée prochaine de l’euro numérique, qui soulève de nombreuses inquiétudes. Entre fantasme et réalité, faisons le point sur ce projet pour comprendre ce qui est réellement envisagé.
L’euro numérique n’est pas un plafond bancaire
La rumeur évoque une limitation compte courant 3000 euros, mais ce chiffre concerne uniquement les portefeuilles numériques prévus dans le cadre de l’euro numérique. Il ne s’appliquerait en aucun cas aux comptes courants traditionnels gérés par les banques commerciales.
La BCE l’a répété à plusieurs reprises : l’euro numérique n’a pas vocation à remplacer l’argent liquide ou les comptes bancaires classiques, mais à offrir une alternative complémentaire, plus adaptée à l’économie digitale actuelle.
Les dépôts bancaires restent pleinement garantis et libres d’usage dans le système bancaire traditionnel. Aucun texte officiel ne prévoit de plafond généralisé pour les comptes en banque.
Limitation des comptes courants : pourquoi ce plafond sur l’euro numérique ?
Le montant de 3 000 euros envisagé concerne uniquement les futurs portefeuilles en euro numérique. Ce plafond vise à éviter un retrait massif des fonds depuis les banques vers cette nouvelle forme de monnaie électronique.
Ce mécanisme permettrait de préserver la stabilité financière et d’éviter un déséquilibre entre les banques et la BCE. C’est donc une précaution technique, et non une volonté de restreindre l’accès à l’argent.
Les comptes bancaires classiques ne sont en aucun cas concernés. Le système bancaire actuel continuera de fonctionner normalement avec les plafonds habituels selon chaque établissement.
Une évolution progressive et transparente
La BCE prévoit un déploiement de l’euro numérique autour de 2027, avec des phases de tests et des consultations publiques. Aucune obligation ne pèsera sur les citoyens pour adopter ce nouvel outil monétaire.
Les transactions en euro numérique pourront coexister avec les paiements en espèces ou via des cartes bancaires. Cette transition se veut souple, encadrée et respectueuse des libertés financières individuelles.
En résumé, le projet d’euro numérique ne signifie pas la limitation des comptes courants à 3 000 euros, mais une innovation encadrée visant à accompagner les usages numériques, sans menacer les pratiques actuelles des épargnants.