Les supermarchés Leclerc s’apprêtent à ajuster leurs prix en 2025. Michel-Édouard Leclerc, président du groupe, a annoncé une baisse de certains produits tout en confirmant une augmentation des prix pour d’autres. Cette décision vise à protéger le pouvoir d’achat des Français dans un contexte économique toujours incertain.
Des baisses de prix pour certains produits essentiels
Depuis trois ans, l’inflation a pesé lourdement sur le budget des ménages français. Michel-Édouard Leclerc a annoncé lors d’une interview sur TF1 que les supermarchés ont réussi à contenir cette inflation grâce à des négociations avec les fournisseurs. Cette stratégie a permis de stabiliser le prix de nombreux produits. Selon la Fédération du Commerce et de la Distribution (FCD), « l’atterrissage montre une quasi-stabilité qui sera bénéfique aux consommateurs après les années d’inflation que nous avons connues. »
Certains produits de grande consommation vont connaître une baisse significative. Par exemple, le prix des pâtes ou des boissons est en baisse, une bonne nouvelle pour les foyers français. Michel-Édouard Leclerc a confirmé que l’inflation dans les magasins Leclerc sera « quasiment de zéro sur 50 000 articles. » Cette baisse des prix résulte en partie de la fin de l’inflation spéculative liée à la guerre en Ukraine et à la crise sanitaire du Covid.
Toutefois, cette tendance à la baisse ne concernera pas tous les rayons. Les produits comme le jus d’orange, le café, le chocolat et le beurre verront leurs prix augmenter en raison de la hausse des coûts de production et de transport. Les tensions géopolitiques et la volatilité des marchés agricoles sont également en cause. Malgré ces hausses ciblées, Leclerc s’engage à maintenir une politique tarifaire compétitive.
Des prix bas malgré la hausse de certains produits
Pour compenser ces hausses, le groupe Leclerc prévoit une réduction significative sur les produits non alimentaires. Michel-Édouard Leclerc a déclaré que les coûts de transport et d’entreposage en baisse permettent d’envisager une baisse des prix sur ce segment. Cette stratégie vise à équilibrer les effets de l’inflation sur le panier moyen des consommateurs.
Le dirigeant de Leclerc insiste sur la transparence envers les clients. Il promet de continuer à informer régulièrement les consommateurs sur les variations de prix. Selon lui, il est essentiel de maintenir un dialogue ouvert pour préserver la confiance des consommateurs. Il souligne également que la grande distribution joue un rôle clé dans la régulation des prix en France, une responsabilité que Leclerc entend assumer pleinement.
Michel-Édouard Leclerc reste toutefois prudent. Il a indiqué que l’inflation pourrait repartir à la hausse dans les mois à venir, en fonction des fluctuations économiques mondiales. Selon ses prévisions, « d’ici juillet, l’inflation devrait être de 1%, et si le contexte géopolitique reste stable, elle pourrait se stabiliser autour de 0,8% sur l’année. » Cette prévision reste conditionnée à l’évolution des marchés internationaux.
Leclerc promet des prix bas en 2025
Michel-Édouard Leclerc a également annoncé une autre mesure clé : réduire les marges pour maintenir des prix compétitifs. Il a affirmé que les magasins Leclerc resteraient « les moins chers de France en 2025. » Cette promesse reflète l’engagement du groupe à préserver le pouvoir d’achat des Français, même en période d’instabilité économique.
Cette stratégie de réduction des marges pourrait toutefois avoir un impact sur la rentabilité du groupe. Malgré cela, Michel-Édouard Leclerc reste confiant dans la capacité de Leclerc à s’adapter au contexte économique. Il estime que cette politique de prix bas renforcera la fidélité des clients et stimulera la fréquentation des magasins.
Les consommateurs devront rester attentifs à l’évolution des prix dans les prochains mois. Leclerc espère que ces ajustements permettront de maintenir la compétitivité de l’enseigne face à ses principaux concurrents, notamment Carrefour et Intermarché.
