Et si le financement de l’armée passait par les retraités ? Alors que la guerre en Ukraine se poursuit et que la France veut renforcer ses capacités militaires, une piste soulève l’indignation : impliquer les retraités dans l’effort de défense. Entre allongement de l’âge de départ, baisse des pensions ou prélèvement sur l’épargne, cette idée suscite colère et inquiétude. Le débat sur le financement armée retraite est lancé.
Dépenses militaires en hausse : le financement armée retraite bientôt réalité ?
La France s’est engagée dans le plan ReArm Europe, destiné à moderniser la défense européenne, avec un objectif : porter les dépenses militaires à 3,5 % du PIB. Cela représente plus de 40 milliards d’euros supplémentaires par an.
Mais où trouver ces fonds ? Pour certains responsables, le financement armée retraite pourrait devenir une solution. Le président du Conseil d’orientation des retraites, Gilbert Cette, a même déclaré que dans une économie de guerre, le débat sur l’âge de départ devient secondaire.
En filigrane, deux options se profilent : un report de l’âge légal au-delà de 64 ans ou une réduction des pensions pour rediriger les ressources vers le budget militaire. Une annonce qui, sans surprise, a provoqué de vives réactions.
Retraités mis à contribution : une solidarité imposée ?
La CGT, par la voix de Sophie Binet, a vivement critiqué cette proposition. Selon elle, il est injuste de toujours cibler les mêmes, en l’occurrence les retraités. Elle dénonce un effort financier déséquilibré, imposé à une population déjà fragilisée par la réforme des retraites.
Mais l’opinion reste partagée. Certains retraités, comme Bernard, se disent prêts à participer pour assurer la sécurité des générations futures. Un discours de solidarité nationale qui divise.
Le financement armée retraite devient ainsi un véritable casse-tête politique, entre logique budgétaire et acceptabilité sociale. Et le gouvernement devra trancher rapidement.
D’autres solutions envisagées pour financer la défense
En parallèle, Emmanuel Macron envisage de mobiliser l’épargne privée, notamment le Livret A, ou de créer un produit d’épargne dédié à la défense. Objectif : diversifier les sources de financement sans créer de nouvelle fiscalité.
Mais selon un sondage Odoxa, 58 % des Français s’opposent à cette idée, refusant que leurs économies soient redirigées vers l’armée. Une alternative serait d’impliquer les acteurs privés, comme les assureurs ou les fonds d’investissement.
Le financement armée retraite n’est donc qu’une des options à l’étude. Mais c’est aussi la plus polémique, car elle touche directement à la protection sociale et à la justice intergénérationnelle.