La gestion des droits de succession représente souvent un défi pour les héritiers. Heureusement, l’année 2025 apporte des évolutions favorables en matière de prélèvements bancaires post-mortem. Ces nouvelles dispositions visent à alléger le fardeau financier des familles endeuillées et à simplifier les démarches administratives.
Augmentation du plafond de prélèvement sur les comptes du défunt
L’arrêté du 3 décembre 2024 marque un tournant dans la gestion des frais d’obsèques. À partir du 1er janvier 2025, les héritiers pourront désormais retirer jusqu’à 5 910 euros sur les comptes bancaires du défunt, soit une hausse de 79,5 euros par rapport au plafond précédent.
Il est important de noter que ce montant constitue un maximum et ne peut dépasser le solde disponible sur les comptes du défunt. Cette mesure permet de faciliter le règlement des dépenses funéraires sans risquer un découvert bancaire.
Les conditions de prélèvement restent encadrées : la banque exigera la présentation de justificatifs, et les sommes pourront être directement versées aux pompes funèbres ou remboursées si les frais ont déjà été avancés.
Droits de succession : simplification des démarches pour le crédit de paiement
Afin d’aider les héritiers à régler les droits de succession, l’administration fiscale a assoupli la procédure du crédit de paiement. Depuis le 1er février 2024, le comptable public dispose désormais de deux mois maximum pour statuer sur une demande, contre des délais auparavant plus longs.
Cette simplification vise à permettre aux familles d’organiser plus sereinement leur budget. En cas de demande de garanties supplémentaires, les héritiers bénéficient également de délais allongés : un mois supplémentaire dans les cas standards et jusqu’à deux mois pour les situations plus complexes.
Grâce à ces ajustements, les héritiers peuvent mieux anticiper leurs obligations fiscales tout en limitant la pression financière immédiate liée à la succession.
Coût et implications du crédit de paiement
Bien que le crédit de paiement constitue une solution flexible, il engendre des frais supplémentaires. Le Trésor public applique un taux d’intérêt de 1,7 % sur les droits et taxes dont le paiement est différé ou fractionné.
Si cette option permet un étalement des paiements et une réduction du stress financier immédiat, elle implique aussi des démarches administratives supplémentaires et un coût total légèrement supérieur. Il est donc recommandé aux héritiers de bien évaluer cette possibilité avant de s’y engager.
Perspectives pour les héritiers en 2025
L’année 2025 s’annonce comme une période de transition positive pour les familles confrontées aux formalités successorales. L’augmentation du plafond de prélèvement et la simplification des démarches fiscales offrent un cadre plus souple et mieux adapté aux réalités économiques actuelles.
Pour bénéficier pleinement de ces nouvelles dispositions, il est conseillé aux héritiers de se rapprocher de leur établissement bancaire ou d’un notaire. Une bonne compréhension de ces changements permettra d’aborder la succession avec plus de sérénité, en minimisant les tracas administratifs et financiers.