À l’approche de la déclaration de revenus, les contribuables doivent redoubler d’attention s’ils veulent profiter du crédit d’impôt emploi à domicile. Ce dispositif fiscal avantageux permet chaque année à des millions de foyers de réduire leur impôt ou de recevoir un remboursement. Mais en 2025, une nouvelle case obligatoire fait son apparition. Elle concerne directement les Français qui déclarent des prestations de services à la personne. Voici ce qu’il faut savoir pour ne pas perdre cet avantage.
Une nouveauté dans votre déclaration : ce qui change pour le crédit d’impôt emploi à domicile
Le crédit d’impôt emploi à domicile reste l’un des dispositifs les plus utilisés. Il permet de récupérer 50 % des sommes dépensées, dans la limite de 12 000 euros par an, pour des services comme le ménage, la garde d’enfants ou l’aide aux personnes âgées.
Mais cette année, une nouvelle ligne fait son entrée dans l’annexe 2042 RICI, en complément de la fameuse case 7DB. Les contribuables devront désormais préciser l’identité de la personne ou de l’organisme à qui ils ont versé les sommes déclarées.
Qu’il s’agisse d’un salarié, d’un auto-entrepreneur ou d’une entreprise, le nom du bénéficiaire devient une information obligatoire pour valider votre crédit d’impôt. Cette mesure vise à renforcer la traçabilité des dépenses déclarées.
Pourquoi cette nouvelle obligation déclarative ?
L’objectif du fisc est simple : mieux encadrer un dispositif fiscal coûteux, mais crucial. Le crédit d’impôt emploi à domicile représentait 6,4 milliards d’euros de dépenses publiques en 2024. Pour assurer un contrôle plus rigoureux, l’administration demande désormais plus de transparence.
Cette nouvelle case permettra de limiter les fraudes, de repérer plus facilement les erreurs, et d’éviter les abus. Mais le montant du crédit d’impôt, lui, reste inchangé pour le moment : 50 % des dépenses engagées, avec un plafond annuel. Les activités concernées sont listées dans les articles L7231-1, D7231-1 et D7233-5 du Code du travail.
Ce changement implique donc plus de rigueur dans la déclaration, sans impact immédiat sur les sommes perçues.
Une réforme en préparation pour les années à venir
Même si cette nouvelle case dans la déclaration peut sembler administrative, elle pourrait annoncer une réforme plus large. Le gouvernement envisage de réduire le taux du crédit d’impôt à 40 %, sauf pour certains services prioritaires comme la garde d’enfants ou l’assistance aux personnes âgées.
Pour l’instant, rien ne change sur le plan financier, mais les contribuables devront archiver soigneusement leurs justificatifs, en cas de contrôle. La déclaration de 2025 demandera donc plus de vigilance, sans quoi l’avantage fiscal pourrait être remis en cause.
Au-delà de l’allègement fiscal, le crédit d’impôt emploi à domicile reste un moteur pour la déclaration d’emplois légaux, contribuant à la protection sociale de 1,3 million de travailleurs, dont 97 % sont des femmes