L’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) constitue un pilier essentiel du soutien aux personnes en situation de handicap. Mais cette aide financière ne fonctionne pas seule. Plusieurs dispositifs complémentaires existent pour renforcer la stabilité des bénéficiaires. Comprendre les règles du cumul AAH aides permet de tirer pleinement parti de vos droits.
Qui peut bénéficier de l’AAH et sous quelles conditions ?
L’AAH est versée aux personnes âgées d’au moins 20 ans (ou 16 ans dans certains cas) résidant durablement en France. L’éligibilité repose sur un taux d’incapacité d’au moins 80 %, ou compris entre 50 % et 79 % avec une restriction d’accès à l’emploi reconnue. Cette allocation est attribuée sous conditions de ressources.
Depuis avril, son montant maximal atteint 1 033,32 € par mois. Cette somme vise à garantir un minimum de revenu pour les personnes dont les capacités professionnelles sont limitées. L’AAH constitue ainsi une base de revenu essentielle, mais elle peut être renforcée par d’autres dispositifs pour améliorer la qualité de vie.
Ce soutien reste soumis à une évaluation régulière par la CAF ou la MSA, et il est crucial de bien signaler toute évolution de situation.
Cumul AAH aides : quelles prestations sont compatibles ?
Plusieurs prestations peuvent être perçues en parallèle de l’AAH, selon les profils. La prime d’activité, par exemple, est ouverte aux personnes handicapées qui exercent une activité professionnelle, tant que leurs revenus restent dans les seuils définis.
Un complément d’AAH est aussi prévu pour les bénéficiaires avec un taux d’incapacité de 80 % ou plus, sans emploi depuis un an et âgés de moins de 62 ans. Il peut atteindre 179,31 € par mois et s’ajoute à l’allocation de base. Certains anciens bénéficiaires de la MVA (Majoration pour la Vie Autonome), malgré sa suppression en 2019, continuent de la percevoir jusqu’en 2029.
Ces dispositifs répondent à des objectifs spécifiques, mais tous exigent une déclaration précise et une vérification régulière de l’éligibilité.
Est-il possible de travailler tout en percevant l’AAH ?
La reprise d’activité est encouragée par le système d’allocation. Pendant six mois, l’AAH reste intégralement versée, même si l’usager perçoit un salaire. Ensuite, une fraction du revenu professionnel est intégrée au calcul, mais avec un abattement qui limite la réduction de l’aide.
Par exemple, si un bénéficiaire touche 1 000 € par mois, seuls 384 € sont pris en compte, ce qui permet de maintenir une grande partie de l’AAH. Ce mécanisme évite les effets de seuil et soutient la réinsertion dans le monde du travail.
Le RSA, en revanche, ne peut pas se cumuler intégralement avec l’AAH. Une partie est systématiquement déduite, comme c’est le cas pour certaines indemnités (maladie, maternité…). L’important reste de déclarer toutes les sources de revenus pour éviter les trop-perçus ou les régularisations tardives.
