Peu de contribuables le savent, mais un crédit d’impôt aménagement logement permet aux seniors et aux personnes en situation de handicap de réduire leurs impôts après certains travaux. Ce dispositif, renforcé début 2025, cible les dépenses d’accessibilité et d’adaptation du domicile. Il s’adresse à ceux qui ne bénéficient pas de MaPrimeAdapt’ mais qui ont besoin d’équipements spécifiques.
Qui peut bénéficier de ce crédit d’impôt aménagement logement ?
Pour être éligible, deux conditions principales doivent être remplies. Il faut avoir plus de 60 ans avec une perte d’autonomie reconnue ou justifier d’un taux d’incapacité d’au moins 50 %, validé par la CDAPH. Cette ouverture permet à de nombreux foyers d’accéder à cette réduction fiscale.
Le crédit d’impôt aménagement logement ne dépend pas uniquement du niveau de handicap. Les revenus doivent également dépasser un certain seuil. Par exemple, une personne seule doit déclarer plus de 28 657 € en Île-de-France ou 21 805 € ailleurs. Ce critère vise à aider les ménages intermédiaires exclus des aides sociales classiques.
Il est important de noter que ce dispositif ne peut pas être cumulé avec MaPrimeAdapt’. Il s’adresse donc à une tranche bien précise de la population : ni très modeste, ni suffisamment aisée pour supporter seule le coût de ces travaux indispensables.
Quels travaux sont concernés et comment les déclarer ?
Seuls les travaux achevés et entièrement payés avant le 31 décembre 2024 peuvent être pris en compte pour la déclaration actuelle. Un simple acompte ne suffit pas : seule la facture soldée déclenche le droit au crédit. En copropriété, c’est la date de paiement par le syndic qui prévaut.
Les équipements éligibles sont strictement listés par l’administration. On y trouve notamment des lavabos réglables, des barres d’appui, des rampes fixes ou encore des revêtements antidérapants. L’objectif est d’encourager l’aménagement de logements sécurisés et adaptés au vieillissement ou au handicap.
Le crédit d’impôt aménagement logement couvre à la fois l’achat du matériel et sa pose. Il ne prend toutefois pas en compte les frais annexes comme les intérêts d’un prêt ou les frais de dossier. Cette distinction est essentielle pour évaluer le coût réel restant à charge.
Quel montant peut-on déduire et comment le faire valoir ?
Ce crédit d’impôt représente 25 % des dépenses engagées. Le montant est plafonné à 5 000 € pour une personne seule et 10 000 € pour un couple. Ces sommes permettent de réaliser des aménagements significatifs sans grever totalement son budget.
La déclaration s’effectue dans la rubrique « Réductions d’impôt et crédits d’impôt » du formulaire fiscal. En version papier, il faut utiliser le formulaire RICI et cocher la case 7WI. Il est impératif de conserver les factures, car l’administration peut en exiger la présentation à tout moment.
Ce dispositif constitue une opportunité précieuse pour améliorer son confort de vie tout en bénéficiant d’un allègement fiscal notable. Dans un contexte où l’adaptation des logements devient cruciale, cette aide mérite d’être mieux connue, notamment des retraités et personnes en perte d’autonomie.