Une enquête récente menée par 60 Millions de consommateurs met en lumière un produit bien connu qui se cache dans de nombreux placards de cuisine : les gnocchis industriels. Faciles à cuisiner, pratiques et largement consommés, ces petites bouchées sont pourtant loin d’être inoffensives. Entre excès de sel, additifs chimiques et ingrédients ultra-transformés, leur succès pourrait bien avoir un goût amer. Décryptage d’une alerte qui invite à revoir nos habitudes alimentaires.
Des gnocchis ultra-transformés vendus à prix d’or
Les gnocchis industriels séduisent par leur rapidité de cuisson et leur polyvalence. En gratin, à la poêle ou en apéritif, ils figurent parmi les plats les plus achetés par les ménages français. En 2023, 44 000 tonnes de ces produits ont été vendues, preuve de leur popularité croissante. Mais cette consommation de masse cache une réalité bien moins appétissante.
Selon 60 Millions de consommateurs, ces produits sont très éloignés de la recette traditionnelle. Là où quelques pommes de terre, de la farine et un peu de sel suffisent à les préparer à la maison, les versions industrielles regorgent d’ingrédients douteux. Le tout pour un prix dépassant parfois 10 € le kilo, contre moins d’1 € pour une recette maison.
Le restaurateur Valentin Marro le souligne : ces gnocchis étaient autrefois un plat du pauvre. Aujourd’hui, ils deviennent un produit marketing cher, dont la qualité laisse à désirer. Payer plus pour consommer moins bien : c’est le paradoxe relevé par l’étude.
60 Millions de consommateurs tire la sonnette d’alarme
L’enquête s’est concentrée sur sept références de gnocchis industriels disponibles en supermarché. Les résultats sont sans appel : présence d’additifs, d’amidons modifiés, de conservateurs et d’émulsifiants en grande quantité. Des ingrédients qui n’ont rien à voir avec la version artisanale, et qui posent des risques pour la santé à long terme.
Parmi les produits pointés du doigt, on retrouve les gnocchis extra fromage à poêler de Lustucru, qui cumulent plus de dix substances controversées. De son côté, Monoprix propose une version surgelée au gorgonzola et aux épinards contenant du dextrose, de l’amidon transformé et des protéines de lait, caractéristiques des aliments ultra-transformés.
Ces formulations posent problème non seulement en termes de qualité nutritionnelle, mais aussi de coût. Certaines références frôlent les 13 € le kilo, un tarif jugé exorbitant pour un produit aussi simple à réaliser soi-même. Pourquoi payer plus pour consommer moins bien ? s’interrogent les experts.
Mieux vaut cuisiner ses gnocchis à la maison
Philippe Etchebest lui-même le rappelle sur sa chaîne : réaliser des gnocchis maison ne demande ni beaucoup d’ingrédients ni beaucoup de temps. Pommes de terre, farine, sel, et un peu d’huile de coude suffisent à produire un plat sain, sans conservateurs ni additifs.
La fabrication artisanale permet aussi de contrôler les quantités de sel et d’éviter les excès de matières grasses. Pour les amateurs, cela représente une alternative simple, économique et bien meilleure pour la santé.
À l’heure où les alertes sur les aliments ultra-transformés se multiplient, il semble plus judicieux que jamais de revenir aux bases de la cuisine. Quitte à troquer un peu de praticité pour un véritable respect de notre alimentation.
