En 2025, une réforme notable du régime Agirc-Arrco entre en vigueur, apportant un nouvel avantage retraite Agirc-Arrco pour de nombreux salariés encore en activité. Cette évolution, qui vise à renforcer les droits à la retraite complémentaire, représente une avancée significative dans un contexte de réformes sociales et d’adaptation aux nouvelles formes de travail.
Un régime complémentaire profondément transformé
L’année 2025 marque une étape décisive pour les assurés du régime Agirc-Arrco. Dès le mois d’avril, le malus de 10 % sur les pensions complémentaires a été supprimé. Ce dispositif, instauré en 2019, visait à inciter les départs à la retraite plus tardifs, mais il était souvent perçu comme injuste par les assurés.
Dans le même temps, les pensions ont été revalorisées de 2,2 % au 1er janvier 2025. Cette mesure vise à préserver le pouvoir d’achat des retraités face à l’inflation persistante. Les retraités peuvent ainsi mieux anticiper leurs revenus mensuels, d’autant plus que la situation s’est stabilisée depuis avril.
Autre changement important : le dispositif de retraite progressive devient plus accessible. Il permet aux salariés de réduire leur temps de travail tout en percevant une partie de leur pension complémentaire. Les démarches sont désormais simplifiées, ce qui facilite la transition en douceur vers la retraite.
Avantage retraite Agirc-Arrco : une ouverture aux salariés à temps réduit
Dans le cadre de la réforme des retraites de 2023, l’âge légal pour percevoir la retraite complémentaire passera progressivement de 62 à 64 ans d’ici 2030. En parallèle, une nouvelle mesure introduit un avantage retraite Agirc-Arrco pour les salariés soumis à un forfait jours réduit.
Jusqu’à présent, seuls certains salariés pouvaient cotiser à taux plein à condition de ne pas dépasser 1,7 Smic, soit 3 063,06 € mensuels. Cette limitation excluait de nombreux employés à temps partiel disposant de revenus légèrement supérieurs. Désormais, cette barrière est levée, et le dispositif est élargi à tous ceux qui travaillent moins de 218 jours par an.
Ces salariés pourront cotiser comme s’ils étaient à temps plein, dans la limite de huit fois le plafond annuel de la Sécurité sociale. Cela représente un revenu mensuel plafonné à 3 925 € en 2025. Cette réforme renforce l’équité entre les différentes formes d’organisation du travail.
Une réforme encadrée et équitable
Pour bénéficier de ce nouvel avantage retraite Agirc-Arrco, les salariés doivent impérativement conclure un accord formel avec leur employeur. Ce document doit être écrit, daté et signé, puis intégré soit au contrat de travail, soit à un avenant. Cette exigence permet de garantir la clarté de l’engagement entre les deux parties et d’éviter toute contestation ultérieure.
Cette condition juridique assure une bonne traçabilité du dispositif, mais elle suppose aussi une bonne coopération entre employeurs et salariés. Il revient donc aux ressources humaines d’accompagner les collaborateurs concernés afin qu’ils puissent profiter de cette opportunité. Dans les entreprises où le forfait jours est répandu, cette réforme pourrait transformer durablement la gestion des carrières longues ou en fin de parcours.
Grâce à cette mesure, les salariés à temps réduit ne seront plus désavantagés dans l’acquisition de leurs droits à la retraite complémentaire. En reconnaissant la diversité des rythmes de travail, le régime Agirc-Arrco favorise une approche plus juste et plus inclusive. Cette réforme marque un tournant important dans la lutte contre les inégalités au sein du système de retraite.