En 2025, l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) continue d’évoluer pour garantir un meilleur soutien financier aux personnes en situation de handicap. Après une revalorisation importante en 2024, l’AAH permet désormais à certains bénéficiaires de toucher jusqu’à 1 016,05 € par mois. Voici les nouvelles conditions d’attribution et les changements à venir en 2025.
L’AAH : une aide essentielle pour les bénéficiaires
En 2024, plusieurs ajustements ont été réalisés pour améliorer le montant et les conditions d’attribution de l’AAH. Depuis le 1ᵉʳ avril 2024, l’AAH a été revalorisée de 4,6 %, portant le montant maximal mensuel à 1 016,05 € pour une personne seule sans ressources. Cette augmentation vise à compenser l’inflation et la hausse du coût de la vie.
Un changement majeur est également intervenu le 1ᵉʳ octobre 2023 : l’AAH est désormais calculée sans tenir compte des revenus du conjoint. Cette réforme a permis à environ 120 000 bénéficiaires de voir leur allocation augmenter. Ce changement a été salué par de nombreuses associations, car il garantit une plus grande autonomie financière aux personnes en situation de handicap.
Pour bénéficier de l’AAH en 2025, le demandeur doit présenter un taux d’incapacité de 80 % ou plus. Si ce taux est compris entre 50 % et 79 %, l’AAH peut être accordée sous réserve que le handicap entraîne une restriction substantielle et durable à l’emploi. L’examen de ce taux est effectué par la CDAPH (Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées) et doit être renouvelé tous les 1 à 10 ans selon la situation du demandeur.
Conditions d’attribution et cumul avec d’autres revenus
En 2025, le plafond de ressources pour bénéficier de l’AAH sera fixé à 12 750 € par an pour une personne seule. Les personnes en couple ou ayant des enfants à charge bénéficieront d’un plafond ajusté en fonction de leur situation familiale.
L’AAH est compatible avec certains revenus d’activité professionnelle. Les bénéficiaires travaillant dans le milieu ordinaire ou en ESAT (Établissement et Service d’Aide par le Travail) peuvent cumuler leur salaire avec l’AAH, dans la limite de certains plafonds. Cette mesure vise à encourager la reprise d’activité tout en assurant une sécurité financière.
Le cumul entre l’AAH et d’autres aides sociales est cependant limité. Depuis le 1ᵉʳ janvier 2017, il n’est plus possible de cumuler l’AAH avec l’Allocation de Solidarité Spécifique (ASS). En cas de passage de l’ASS à l’AAH, le bénéficiaire devra choisir entre les deux allocations une fois l’AAH accordée.
Situation | Montant mensuel de l’AAH | Conditions spécifiques |
---|---|---|
Personne seule sans ressources | 1 016,05 € | Aucune autre source de revenus |
Personne avec revenus d’activité | Complément jusqu’à 1 016,05 € | Cumul possible pendant 6 mois après la reprise d’activité |
Hospitalisation ou incarcération de plus de 60 jours | Réduction à 30 % | Sauf si le bénéficiaire a une personne à charge |
Si le demandeur perçoit une pension d’invalidité, une retraite ou une rente d’accident du travail, l’AAH sera versée en complément, dans la limite du montant maximal de 1 016,05 €.
Les évolutions prévues en 2025
En cas de reprise d’activité, l’Allocation aux Adultes Handicapés pourra être cumulée à 100 % avec les revenus professionnels pendant une période de six mois. Cette mesure vise à faciliter le retour à l’emploi tout en maintenant un niveau de ressources stable. Il est impératif de signaler cette reprise d’activité à la CAF pour ajuster le montant de l’AAH en fonction des nouveaux revenus déclarés.
Si le bénéficiaire est hospitalisé ou incarcéré plus de 60 jours, le montant de l’AAH sera réduit à 30 % à partir du 61ᵉ jour. Cette réduction ne s’applique pas si le bénéficiaire a une personne à charge ou un conjoint sans emploi reconnu par la CDAPH.
Pour faire une demande d’AAH, le dossier doit être déposé auprès de la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées). Ce dossier comprend le formulaire cerfa n°13788*01 ainsi qu’un certificat médical récent (moins de 3 mois). Une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé est automatiquement déclenchée lors du dépôt de la demande.
AAH : que faire en cas de refus ?
Si la demande d’AAH est refusée, il est possible de contester la décision auprès de la CDAPH dans un délai de deux mois. La contestation peut être formulée par écrit, en fournissant des pièces complémentaires ou des justificatifs médicaux.
Si la CDAPH ne répond pas dans un délai de 4 mois, le silence vaut refus. Dans ce cas, le demandeur pourra saisir le tribunal administratif pour obtenir une réévaluation de sa situation. Cette procédure permet de garantir un traitement équitable des demandes et de corriger d’éventuelles erreurs dans l’évaluation du taux d’incapacité.
Une aide précieuse pour garantir un niveau de vie stable
L’AAH reste un soutien financier majeur pour les personnes en situation de handicap. La revalorisation du montant à 1 016,05 € en 2025 permet de mieux compenser la hausse du coût de la vie et d’assurer un minimum de ressources pour les bénéficiaires.
La possibilité de cumuler l’AAH avec certains revenus d’activité professionnelle représente également une avancée importante. Cette mesure permet de favoriser l’insertion professionnelle des personnes handicapées tout en maintenant une sécurité financière.
Les ajustements prévus en 2025 montrent la volonté du gouvernement de renforcer la protection sociale des personnes en situation de handicap. L’AAH continue d’évoluer pour s’adapter aux besoins des bénéficiaires, en leur offrant un meilleur équilibre entre soutien financier et reprise d’activité.