L’année 2025 apporte son lot de nouveautés pour les bénéficiaires de l’AAH 2025, avec une revalorisation du montant, des conditions ajustées et une réforme toujours en cours de déploiement. Cette allocation reste cruciale pour les personnes en situation de handicap dont les ressources sont limitées. Mais pour en bénéficier, il faut répondre à des critères précis. Voici un point complet sur les éléments à retenir cette année.
AAH 2025 : une revalorisation attendue mais limitée
Comme chaque année, l’AAH 2025 fait l’objet d’une revalorisation afin d’ajuster le montant aux effets de l’inflation. Depuis le 1er avril, le montant mensuel passe de 1 016,05 euros à 1 033,32 euros, soit une hausse de 1,7 %. Cette augmentation reste cependant en deçà des prévisions initiales, qui tablaient sur une progression de 1,9 %.
Ce léger ajustement est bien inférieur à la hausse observée en 2024, où l’AAH avait connu une revalorisation de 4,6 %. Si la mesure permet de maintenir le pouvoir d’achat des allocataires, elle peut paraître insuffisante face à la hausse générale du coût de la vie. Les versements actualisés seront visibles à partir de mai 2025, ce qui peut créer un décalage temporaire dans la perception des bénéficiaires.
Malgré ces limites, la revalorisation reste une bonne nouvelle pour de nombreux foyers. L’AAH constitue en effet une aide centrale pour les personnes qui disposent de faibles revenus en raison de leur incapacité à travailler. Elle garantit un socle de stabilité dans un contexte économique incertain.
Un tournant structurel avec la déconjugalisation
Depuis octobre 2023, une réforme majeure a été instaurée : la déconjugalisation de l’AAH. Elle consiste à ne plus tenir compte des revenus du conjoint lorsque ceux-ci réduisaient le montant perçu par l’allocataire. En revanche, si les revenus du partenaire permettent d’augmenter la somme, ils restent intégrés au calcul, au bénéfice du demandeur.
Cette réforme renforce l’autonomie financière des personnes handicapées, en leur permettant de percevoir l’aide même en vivant en couple. Le système devient ainsi plus équitable, évitant aux bénéficiaires de devoir choisir entre amour et indépendance économique. Le principe vise à reconnaître les droits individuels sans les subordonner à la situation du foyer.
Il est toutefois important de rappeler que les plafonds de ressources restent en vigueur. Pour une personne seule, le seuil annuel est fixé à 12 193 euros. En couple, il est de 22 069 euros, avec une majoration par enfant à charge. Ces montants conditionnent toujours l’attribution de l’aide.
Peut-on cumuler l’AAH avec un emploi ?
Beaucoup se demandent s’il est possible de cumuler l’AAH avec un salaire. La réponse est oui, mais dans certaines limites. Lorsque le bénéficiaire reprend une activité, ses revenus professionnels sont pris en compte dans le calcul de l’allocation, ce qui peut en réduire le montant. Des abattements spécifiques sont néanmoins appliqués pour favoriser la reprise d’emploi.
Cette mesure incitative vise à encourager l’insertion professionnelle sans supprimer totalement l’aide. L’objectif est de permettre une transition souple entre inactivité et retour à l’emploi, tout en maintenant un revenu global suffisant. Le cumul dépendra alors du type de contrat, de la durée de travail et du revenu perçu.
Il est donc essentiel de déclarer tout changement de situation à la CAF ou à la MSA. Le montant de l’AAH 2025 sera ajusté en conséquence, mais les droits peuvent être maintenus partiellement. Cette souplesse représente un levier important pour celles et ceux qui souhaitent retrouver une autonomie économique progressive.
