Une nouvelle enquête de 60 Millions de consommateurs confitures révèle des traces alarmantes de pesticides dans plusieurs pots vendus en supermarché. Alors que les confitures occupent une place incontournable dans l’alimentation des foyers français, certaines références contiennent des substances interdites en Europe. Un constat préoccupant pour un produit considéré comme sain et traditionnel.
60 Millions de consommateurs confitures : une enquête qui secoue le rayon confitures
Les confitures sont des produits de consommation courante, associés à la tradition, au terroir et à l’enfance. On les retrouve au petit-déjeuner, dans les yaourts, ou pour accompagner des fromages. Pourtant, l’image de douceur familiale se fissure à la lecture de cette enquête menée par 60 Millions de consommateurs confitures.
Le magazine a analysé 40 références de confitures, en se concentrant sur les parfums préférés des Français comme la fraise ou l’abricot. Résultat : 22 produits contiennent des résidus de pesticides et de fongicides, parfois en quantité impressionnante. Certains pots renferment jusqu’à 600 traces chimiques différentes.
Plus inquiétant encore, les confitures à l’abricot apparaissent comme les plus contaminées, en raison de méthodes de culture plus intensives. Les fraises, cultivées hors sol, semblent moins concernées, mais ne sont pas totalement épargnées.
Des substances interdites et des marques bien connues
Parmi les produits les plus problématiques, le magazine cite la Paquito Extra à l’abricot (Intermarché), la Gerblé sans sucre, la Confipote 65 % de fruits et La Gourmande d’Auchan. Ces références contiennent des pesticides interdits dans l’Union européenne, comme la carbendazime et le thiophanate-méthyl, jugés nocifs pour la santé humaine.
Une autre confiture fait également partie des mauvais élèves : la fraise Dordogne de Reflets de France (Carrefour). Ce produit cumule plusieurs fongicides et insecticides, selon les résultats de l’analyse. Le contraste entre le marketing « terroir » et la réalité chimique est frappant.
Ces marques très présentes dans les rayons obtiennent des notes allant de 7,25 à 15,5/20, selon leur teneur en fruits et leur composition. Certains pots ne contiennent même pas une majorité de fruits, une aberration pour un produit censé mettre le fruit à l’honneur.
Une enquête qui pousse à revoir ses habitudes
Les résultats de cette étude soulèvent de nombreuses interrogations chez les consommateurs. Beaucoup se tournent désormais vers des alternatives artisanales ou faites maison, dans l’espoir de mieux maîtriser la qualité des ingrédients utilisés. Mais le coût et le temps requis ne sont pas accessibles à tous.
60 Millions de consommateurs confitures rappelle également que les confitures bio analysées s’en sortent mieux, même si elles ne sont pas toutes irréprochables. L’absence de pesticides interdits reste plus fréquente dans ces références, ce qui rassure partiellement les consommateurs soucieux de leur santé.
En fin de compte, cette enquête met en lumière une réalité peu connue : même les produits du quotidien peuvent contenir des éléments toxiques. Lire les étiquettes, s’informer sur les marques et diversifier ses achats deviennent des gestes essentiels pour limiter les risques.